Gansu - Zhangye - Ma Ti Si

Ma Ti Si ou "Monastère du sabot de cheval" se situe en bordure du massif des Qilian Shan, dans un site montagneux et verdoyant.

Au programme de notre séjour, visite du monastère et randonnées.

Il nous a fallu 1h30 pour rejoindre Ma Ti Si depuis Zhangye en bus.

Ici, tout est fait pour les touristes mais ils sont peu nombreux en semaine, surtout par un jour de grande pluie. Cela ne manque pas de charme !

Nous logeons à l'arrière de la première maison à gauche sur la photo. Une chambre des plus simples : WC dans la cour, salle de bain dehors, avec un miroir accroché au mur et une cuvette. La douche sous la pluie est assurée ces jours-ci...

Après la découverte du hameau et de ses proches environs, une averse nous fait vite rentrer dans notre chambre.

Les couettes sont les bienvenues !

Avec livres et mots fléchés, nous ne voyons pas le temps passer.

Vers 18h, nous nous inquiétons de notre repas du soir. Le restaurant d'en face est bel et bien fermé ! Par chance, une boutique voisine est restée ouverte. La propriétaire est là et nous lui exposons notre problème. Pas d'autre restaurant ici et les personnes ayant des boutiques redescendent plus tôt que prévu dans le village de Mati He lorsqu'il n'y a pas de client.

Tout en discutant, nous voyons que la commerçante vend de tout et même de quoi se nourrir. Des nouilles déshydratées en boite feront l'affaire et quelques autres choses à grignoter. Lorsque nous lui demandons de l'eau chaude, elle installe table et chaises pour que nous puissions diner dans son magasin. Génial !

Nous nous inquiétons aussi de notre petit déjeuner du lendemain et elle nous invite gentillement à venir le prendre chez elle.Vraiment sympathique cette commerçante.

Pour le petit déjeuner, nous avons du thé au lait et du pain, à la façon tibétaine. Dans nos bols de thé, notre hôtesse a également mis des jujubes, genre de dattes chinoises et quelques gojis. C'est super bon !

Partons à la découverte du monastère. Nous y allons par un chemin un peu détourné, mais cela nous fait faire une belle promenade au milieu des prés, des fleurs.

Vous apercevez sur cette photo un tapis de fleurs bleues. C'est typique de la région au printemps, les prairies en sont couvertes.

Ce sont des iris.

Voici d'autres fleurs, vous pouvez réviser vos connaissances en botanique !

Nous sommes à environ 2000 m d'altitude et nous retrouvons donc une végétation presque alpine.

Si vous connaissez le nom de toutes ces fleurs, n'hésitez pas à me le dire...

Et nous découvrons le fameux monastère de Ma Ti Si.

Il s'agit bien d'un temple bouddhiste tibétain, reconnaissable par les banderolles de prières et certaines calligraphies présentant le temple.

Ce temple a été construit durant la dynastie des Yuan (1276-1368). Au total, 9 grottes et 30 niches sont dénombrées.

Voici la grotte la plus spacieuse avec ses nombreux arhats. On peut y faire le tour de la partie centrale ou circumambuler.

Nous découvrons d'anciennes fresques, celle-ci un peu effrayante, mais elle a probablement le rôle de protéger Bouddha.

Celle-ci, est plus paisible et rassurante...

Les mille bouddhas, la communauté des saints bouddhistes...ceux ayant atteint le nirvana.

Certains ont dû les trouver jolis et ne se sont pas gênés pour en prélever !

Remarquez le torchis, probablement enduit d'argile avant de peindre la fresque.

Ce détail se trouve au-dessus d'une fresque aux mille bouddhas, avec des teintes vertes et ocres, très jolies.

Un artiste contemporain, et sa réalisation

Des couloirs, des passages étroits, des escaliers taillés dans la roche, bien raides parfois permettent de visiter l'ensemble du temple.

Ici, sur les parois du couloir ont été sculptés des stupas.

En voici un autre, à l'entrée d'une des avancées suspendues au rocher.

C'est vraiment incroyable ces avancées au-dessus du vide. Quelle audace !

Et quel effet !

Du haut, nous avons une jolie vue sur les stupas.

Un stupa est un monument bouddhiste, commémoratif, pouvant être utilisé pour y déposer des reliques associées au bouddha ou à d'autres personnes.

Nous quittons le temple, mais pas vraiment l'ambiance de Ma Ti Si, car de nombreux stupas sont taillés sur des rochers.

C'est très surprenant, le trou existant à la base laisserait supposer que les moines les utilisaient pour y déposer une urne funéraire.

Encore beaucoup d'humidité cet après-midi; nous ne voyons pas les sommets mais nous apprécions le ciel mouvementé.

Il faut se lever tôt pour admirer les sommets enneigés.

Nous partons pour la cascade de Linsong.

Des fleurs jalonnent le sentier très facile à trouver, il suit le torrent et s'enfonce plus ou moins dans la forêt.

Une terre d'un rouge ocre magnifique.

Nous apercevons les cascades.

Il nous faut à plusieurs reprises traverser le torrent.

De jolies fleurs jaune-oranger.

Après un sentier un peu sauvage, nous nous approchons par un sentier bien aménagé, puis il faut grimper parmi les rochers, la terre un peu boueuse. Une rampe nous aide, mais elle n'est pas très bien entretenue.

Autre fleur fragile, poussant à même le rocher

Vue sur la vallée : le village de Ma Ti Si au loin et l'étroit couloir du Hexi.

Un genre d'aster, très joli.

Celle-ci ne l'est pas moins.

Une marmotte au loin...

Nous ne revenons pas par le même sentier. Nous en avons trouvé un qui monte en crête et les points de vue sont bien agréables.

Nous cherchons la fameuse jian pi shi ou "pierre fendue par l'épée" et la trouvons en descendant dans la vallée, à proximité de Ma Ti Si.

Pour terminer ce séjour dans le Gansu, encore un bel iris, fleur bien présente à Ma Ti Si.

Dans mes prochains articles, je vais reprendre le récit de notre séjour passé dans le Xinjiang en septembre/octobre 2013.

Comments

[BrigitteB]

Avez vous une carte pour vous balader ainsi ou bien les chemins sont-ils balisés?
Vous semblez être au bout du monde : je ne pense pas que nous serons aussi téméraires que vous.
La commerçante comprenait le mandarin ? En tout cas vous réusissez à bien vous faire comprendre.
Bises

[Brigitte]

Non, pas de carte, il n'y en a pas en Chine. C'est à pleurer ! Mais d'après le lonely planet et d'autres blogs, c'était une balade facile à trouver. Et c'est vrai, nous n'avons pas eu beaucoup de mérite, l'intuition fonctionne pas mal certaines fois.
Oui, la commerçante parlait le mandarin et avec les mots que l'on connait accompagnés de gestes si besoin, on ne peut pas mourir de faim, ni de soif, ni dormir à la belle étoile...Nous avons le kit de survie :-)